Passagère du silence
Le samedi 22 septembre 2007 à 11:55

Début des années 80, une jeune étudiante des Beaux-Arts quitte la France et décide de partir pour la Chine, dans la province reculée du Sichuan.
Elle s’y rend afin d’être initiée aux traditions ancestrales de la calligraphie et de la peinture d’estampes à l’encre de Chine. Mais une fois arrivée en Chine, elle se retrouve confrontée à la misère de cette province ravagée par la bureaucratie et la dictature maoïste. Elle commence un enseignement dans une école d’art du Sichuan.
Celle-ci est régie par le parti communiste et la Révolution Culturelle a marginalisé les plus grands maîtres de la calligraphie au profit d’un art de propagande (le fameux réalisme socialiste). Les maîtres vénérés hier sont traités comme des moins que rien, certains n’ont pas de quoi vivre décemment, alors qu’ils sont les gardiens d’un art millénaire.
Cet art est basé sur un apprentissage rigoureux, qui nécessite une véritable initiation où la philosophie et l’art s’entremèlent pour ne faire qu’un. C’est un art de la sagesse, de l’humilité et de la patience.
Fabienne quitte son école et part à la recherche des Maîtres de l’art chinois. Elle va faire preuve d’une obstination sans limite, pour enfin parvenir à rencontrer Maître Huang et, pendant dix ans, suivre son enseignement.
L’histoire fascinante d’une jeune femme courageuse dans sa quête d’authenticité.